L’histoire de l’association

Dès que deux Français sont ensemble, ils éprouvent le besoin de créer une association…

Le domaine de la stérilisation n’y a pas échappé, puisqu’en 1972, était créée la première association de professionnels de la stérilisation hospitalière

  1. Retour aux sources : la stérilisation avant 1960
  2. La première association : l’ANRSC
  3. De l’ANRSC à l’ANIRSC
  4. Du monde à l’Europe et de l’Europe au monde…
  5. Retour à l’Europe
  6. Jusqu’à la France : l’AFS 
  7. 2016 : la SF2S

Retour aux sources : comment se pratiquait, en France, la stérilisation dans les années 60… et avant… ?

Dans le cadre d’un plan de modernisation des hôpitaux engagé dans la fin des années 60, la Direction des Hôpitaux s’était inspirée d’un concept d’organisation de la stérilisation dans les pays Anglo-Saxons où la centralisation devenait de règle pour l’imposer aux administrateurs des hôpitaux français sans les avoir ni préparés ni convaincus de l’intérêt d’une telle orientation, et cela, dans un contexte où la lutte contre les infections nosocomiales n’était pas leur préoccupation première.

Ce concept remettait fondamentalement en cause toute l’organisation de la stérilisation et ni les hôpitaux ni les industriels français n’étaient prêts à cette éventualité :

  • l’abandon du Poupinel au profit exclusif de la stérilisation par vapeur d’eau obligeait à réformer toute l’instrumentation chromée alors que les industriels n’en étaient qu’aux balbutiements de leur fabrication en inox,
  • les autoclaves de dernière génération autorisant presque 4 cycles à l’heure étaient totalement inadaptés aux emballages à perméabilité contrôlée et, une fois réglés pour l’usage d’emballages souples, ils restituaient des charges excessivement mouillées,
  • les laboratoires ne proposaient que des dérivés formolés fortement corrosifs et très irritants pour la décontamination des dispositifs avant lavage,
  • la centralisation, si elle mettait un terme aux pratiques empiriques dans les services (utilisation du flambage, de l’ébullition, des pastilles de trioxyméthylène etc) ne pouvait se faire sans une étude préalable très affinée et surtout pas dans l’urgence,
  • enfin, la tentative avortée de mise en place de la départementalisation hospitalière avec définition de centres de responsabilités, dont la nomenclature ne citait même pas le service de stérilisation, mit une joyeuse pagaille dans le Landerneau et pire encore, si le rattachement du service s’orientait vers la pharmacie.

La stérilisation par la vapeur étant jusqu’alors effectuée exclusivement dans les blocs opératoires et en l’absence de réglementation, un certain pragmatisme dictait de confier l’organisation, la gestion et la responsabilité de ces nouveaux services aux acteurs hospitaliers les plus familiarisés avec ces pratiques et c’est souvent le cadre infirmier du bloc opératoire qui se trouvait tout désigné pour ce poste.