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Je suis titulaire et en poste dans un service de stérilisation centrale. J’ai obtenu mon Bac Pro HPS en 2016 afin de faire reconnaitre mes compétences. A ce jour la fonction publique ne reconnait pas mon diplôme qui me permettrait de revaloriser mon salaire. Aussi de nombreux collègues à qui on conseille la VAE pour le diplôme Agent Polyvalent de Stérilisation ne sont pas reconnus également. Pourquoi proposer des diplômes d’état dans cette spécialisation s’ils ne servent pas ou ne sont pas reconnus ?
En réponse à votre question, il nous semble important de repositionner 3 éléments :
- les diplômes et/ ou les titres
- la fonction
- Le grade
Pour exercer une fonction d’agent en stérilisation, il est demandé que le personnel dispose des connaissances et des compétences requises.
Sur ce point, le diplôme de Bac Pro HPS répond aux exigences.
Pour des agents n’ayant pas ce diplôme, il existe le titre d’agent de stérilisation (niveau V) qui peut être obtenu notamment par VAE. C’est pourquoi certains de vos collègues n’ayant pas de diplôme adapté à l’exercice en stérilisation, font cette VAE.
Une fois ce titre ou diplôme obtenu, si vous exercez dans la fonction publique Hospitalière, vous serez recrutée sur un grade.
Le bac Pro (diplôme de niveau IV) correspond par contre au grade TH (Technicien Hospitalier) avec une grille salariale plus élevée que les OP, ce qui peut expliquer que certains DRH ne veulent pas recruter en stérilisation sur ce grade, d’autant plus que les TH peuvent évoluer en TSH. Parfois des titulaires de Bac Pro sont aussi recrutés sur le grade OP.
Cependant la politique de recrutement sur un grade en fonction du diplôme /titre obtenu dépend de la politique RH de chaque établissement.
Actuellement, en stérilisation le grade retenu est majoritairement OP pour ces diplômes/titre mais certains établissements recrutent sur du grade ASH/AE/AS.
Aussi nous vous conseillons vivement de vous rapprocher de votre cadre de santé afin de pouvoir être présentée à un prochain concours pour l’obtention du grade OP.
Août 2020
A quel personnel incombe la responsabilité de vérifier les ancillaires en provenance d'un laboratoire ? Est-ce le rôle d'un agent de stérilisation ?
Selon nos expériences, les ancillaires passent très majoritairement par le bloc pour contrôle du contenu, avant arrivée à la stérilisation. Cela allonge les temps par rapport à une réception à la stérilisation mais semble indispensable. Le circuit ci-dessous peut être proposé :
L’ancillaire est livré à la pharmacie, qui ne contrôle que les implants stériles. Pour l’ancillaire, elle note simplement le nombre de containers, plateaux …et les transmet.
Deux circuits sont possibles, avec toujours une implication du bloc opératoire dans la vérification de l’ancillaire :
- Transmission directement au bloc : La réception détaillée est faite par l’IBODE au bloc opératoire avant transmission à la stérilisation. En effet, il arrive couramment qu’entre le bordereau de livraison du fournisseur et les DM présents dans l’ancillaire, il y ait des écarts. Or lors de la demande faite auprès du fournisseur, il est mentionné le nom de l’ancillaire et son indication mais jamais la composition détaillée si bien qu’au niveau de la stérilisation, on est incapable de savoir si les DM manquants sont indispensables ou si c’est le bloc qui a souhaité qu’ils ne soient pas livrés (car déjà existant dans l’arsenal) ou si c’est un oubli du fournisseur. Le personnel de stérilisation (agent, PPH ou pharmacien) n’a pas la compétence pour statuer, sachant qu’il est déjà arrivé que le fournisseur oublie de livrer les DM nécessaires (un plateau complet) pour un temps opératoire et comme le bordereau de livraison était en adéquation avec les DM réceptionnés, il n’était pas possible de s’en apercevoir si on ne maitrise pas parfaitement les différents temps de l’intervention et les DM nécessaires à chacun de ces temps. Ce n’est pas de notre compétence.
- Lorsque la stérilisation est en proximité des blocs opératoires, l’ancillaire peut être transmis par la pharmacie directement à la stérilisation qui contactera une IBODE afin qu’elle vienne faire la réception de l’ancillaire en stérilisation, ce qui évitera les pertes de temps. Ceci permettra aussi un échange sur les supports et emballages dans lesquels sera réparti cet ancillaire.
Août 2020
Est-il possible d'intégrer un préparateur d'officine (non titulaire du diplôme hospitalier / ou de formation en cours) en stérilisation hospitalière ?
De surcroît, le métier ou grade d'agent de stérilisation n'est pas créé au sein de notre institution ?
Il existe effectivement 2 diplômes différents : préparateur en pharmacie (d’officine, le PP) et préparateur en pharmacie hospitalière (PPH). La formation de chaque type de préparateur est définie dans un référentiel de formation (où figure la stérilisation pour le PPH). Lorsqu’un PPH est recruté dans un hôpital public, il est recruté sur le grade et donc la grille de PPH (dans laquelle il évoluera). La réglementation prévoit dans un établissement de santé public que les préparateurs recrutés ne soient que des PPH, quel que soit le domaine d’activité exercée (reconstitution des anticancéreux, dispensation, stérilisation…).
Il peut être possible de recruter un PP. Cette situation ne peut être que temporaire et objectivée par exemple, le temps d’accompagner un PP dans son projet professionnel de devenir PPH.
Il sera recruté sur l’échelon de base et ne pourra pas évoluer tant qu’il n’aura pas le diplôme de PPH.
Par ailleurs, dans les PUI et dans plusieurs secteurs d’activité (notamment distribution des produits de santé, stérilisation …), il n’y a pas que des PPH. Il y a aussi d’autres professionnels recrutés sur d’autres grades (OPQ notamment) qui exercent ces activités. Quel que soit le grade, tous les professionnels travaillent sous le contrôle effectif du pharmacien (pas de décret de compétence y compris pour les PPH). En stérilisation, du fait de l’historique dans les hôpitaux de cette activité, on retrouve aussi des AS, IBODE voire IDE. Le pharmacien habilite les membres de son équipe sur les secteurs d’activité concernés.
En conclusion, c’est possible mais avec un vrai projet formalisé et des engagements de part et d’autre (durée notamment à déterminer et si cela n’aboutit pas, il faudra mettre fin au contrat).
Août 2020
Quelle est la formation requise pour le personnel non médical travaillant en production dans le service de stérilisation ?
La stérilisation est un secteur d’activité de la pharmacie à usage intérieur d’un établissement de santé. De ce fait, le personnel est placé sous l’autorité technique du pharmacien qui définit/valide l’organigramme et les profils de poste en précisant notamment les aptitudes, connaissances et compétences techniques attendues. La responsabilité hiérarchique relevant du cadre de santé et du cadre supérieur de pôle, une collaboration entre les différents acteurs est indispensable lors de tout recrutement. Le directeur d’établissement détient le pouvoir de nomination et gère les affectations des personnels non médicaux. Ces fonctions de gestion des personnels sont en fait partagées entre deux directions fonctionnelles : la Direction des Ressources Humaines et la Direction des Soins lorsqu’il s’agit de personnels médico-techniques ou soignants.
Encore récemment, les agents de stérilisation n’avaient pas de formation préalable en stérilisation. Les formations en rapport avec l’hygiène étaient recherchées ou parfois exigées (aide-soignant, BEP bioservices….) voire des formations à la production industrielle si possible en milieu pharmaceutique, cosmétique … (Institut des Métiers et des Technologies de Santé…).
Il existe maintenant des formations spécialisées :
- Une certification professionnelle délivrée par le GIP FCIP de l’académie de Toulouse donnant droit au titre d’agent de stérilisation en milieu hospitalier (niveau V de la fonction publique) créé en 2011.Ce titre peut être obtenu par la voie de la Validation des Acquis et de l’Expérience(VAE) ou par le suivi de modules de formation.
- Un bac professionnel hygiène, propreté et stérilisation (niveau IV de la fonction publique) a été créé en 2012 et les premiers diplômés sont sortis en 2016.Ce diplôme peut se faire par la voie de la formation initiale ou par la voie de l’alternance avec un contrat en entreprises ou hôpital.
Fort est cependant de constater que la politique de recrutement varie d’un établissement à un autre : formation initiale exigée malgré l’existence de titre ou diplôme reconnus, grades d’intégration variables selon les établissements de santé.
Les recrutements :
Quel que soit le niveau initial de formation, les agents doivent suivre une formation initiale et continue adaptée. Cette formation doit porter notamment sur les différentes étapes du process de stérilisation, la conduite d’autoclave, le système qualité en stérilisation, l’hygiène la sécurité et l’instrumentation chirurgicale. Le contenu de cette formation est défini par le responsable du système qualité en stérilisation.
En pratique, les pharmaciens demandent l’organisation de sessions de formation via des organismes professionnels ou auprès de prestataires spécialisés, de manière à assurer la formation aux bonnes pratiques et règles de base en stérilisation.La formation à la conduite des autoclaves peut être organisée par le directeur d’établissement via un organisme qualifié en sécurité des appareils à pression.
Enfin il ne faut pas oublier la formation pratique sur le terrain (tutorat par un autre agent, temps au bloc opératoire afin de comprendre notamment les enjeux des contrôles de fonctionnalités des instruments, les modalités de préparation de salles et le traitement de l’instrumentation après l’intervention…). Pour les agents en charge de la recomposition des plateaux opératoires, les chirurgiens, les IBODE de blocs opératoires, les fabricants d’instruments chirurgicaux, des organismes de formation peuvent être sollicités pour assurer des sessions de formation.
Mai 2017
Quelle est la Place de l’IBODE (ou IDE avec une expérience de bloc opératoire) dans un service de stérilisation ?
Il n’y a pas d’obligation ou recommandation concernant un personnel spécifiquement infirmier en stérilisation. En effet, la loi n° 2002-73 du 17/01/02 – article 5 précise que « Les pharmaciens ….. peuvent se faire aider par des préparateurs en pharmacie, …. ainsi que par d’autres catégories de personnels spécialisés qui sont rattachés à la pharmacie à usage intérieur à raison de leurs compétences. Ces personnes sont placées sous l’autorité technique du pharmacien chargé de la gérance. »
En fonction de l’historique, de l’expérience locale, des organisations, il peut être proposé que l’effectif de la stérilisation comporte des IBODE (ou IDE avec expérience de bloc opératoire). Cependant la volonté institutionnelle de recentrer les professionnels sur leur cœur de métier, la taille plus ou moins importante des stérilisations, la centralisation des stérilisations, parfois en dehors des établissements hospitaliers, le manque d’attractivité des horaires…., aboutissent parfois à l’absence de ces grades au sein de la stérilisation. Il est par contre fondamental de disposer d’interlocuteurs privilégiés, IBODE voire chirurgiens référents, au sein des blocs opératoires, si possible par spécialité chirurgicale afin de pouvoir répondre aux questions de la stérilisation (explication de techniques chirurgicales, organisation de nouvelles compositions d’instrumentation ou modifications de compositions existantes…) et développer une relation client fournisseur efficiente.
Dans ce cas, les missions qui relevaient des IBODE en stérilisation peuvent être confiées à d’autres catégories professionnelles (préparateurs, agents «spécialisés» dans une discipline….). Ceux-ci sont souvent désignés référents en stérilisation.
Les missions confiées sont celles de référents en stérilisation à savoir :
- Formation des opérateurs à l’instrumentation (démontage, lavage, remontage, contrôle) et à la recomposition
- Expertise de l’instrumentation entrant dans les compositions : créations, modifications, prêts
- Pertinence des compositions :
- Homogénéité entre compositions (d’un même bloc, entre blocs)
- Homogénéité des dénominations des instruments et des plateaux opératoires (libellés)
- Homogénéité dans l’organisation des listes des compositions
- Réponse aux questions techniques relatives à l’instrumentation et à la recomposition (modalités de remontage ou démontage, contrôles de fonctionnalité …)
- Référencement des instruments dans le système d’information
- Gestion des instruments lors de la centralisation du stock d’instruments de remplacement en stérilisation, envoi en réparation …
Dans certains établissements, une implication plus étroite des IBODE de la stérilisation est possible pour la mise à disposition des plateaux opératoires dans les blocs opératoires en fonction de la programmation opératoire.Dans d’autres établissements la recomposition d’une partie des plateaux opératoires (certaines spécialités, prêts d’ancillaires…) est assurée par des IBODE des blocs opératoires mais cette organisation a tendance à disparaitre.
Dans tous les cas, il reste de la responsabilité des blocs :
- De s’assurer de la disponibilité des compositions pour le programme opératoire à venir ou de trouver une alternative le cas échéant (équivalence entre compositions …)
- De s’assurer qu’une composition «incomplète» au retour de la stérilisation demeure utilisable, avant rangement dans l’arsenal (la stérilisation devant signaler tout DM manquant)
Mai 2017
Quelle est la place du préparateur en pharmacie hospitalière (PPH) dans un service de stérilisation ?
Le diplôme de préparateur en pharmacie hospitalière, crée en 2001 est homologué de niveau III. L’arrêté du 2 aout 2006, paru au JO du 11 août 2006, a fixé les nouvelles dispositions relatives à la formation conduisant à ce diplôme, applicables à la rentrée 2007. Cette formation par alternance d’une durée globale de 1360 heures comporte 660 heures de formation théorique et 700 heures de formation pratique en stages hospitaliers. La formation est composée de 8 unités de compétences (UC) dont le contenu est conforme au référentiel des activités du préparateur en pharmacie hospitalière. Parmi les UC, le préparateur dispose notamment d’un enseignement théorique de 60 heures pour la législation, 90 heures pour le domaine des dispositifs médicaux, de 80 heures pour la qualité, de 110 heures pour l’hygiène et la stérilisation et de 60 heures pour la communication. Chacune de ces UC est assortie de 2 à 3 semaines de stage hospitalier. Cette formation fait donc du préparateur en pharmacie hospitalière un collaborateur privilégié du pharmacien en stérilisation. Cette formation peut être complétée de manière théorique et pratique par des stages en blocs opératoires afin d’acquérir des compétences supplémentaires en instrumentation. Les fabricants d’instruments chirurgicaux peuvent être sollicités pour améliorer ces compétences.
Ainsi formés, les préparateurs en pharmacie hospitalière permettent d’assurer tout ou partie des missions proposées aux IBODE ou IDE en stérilisation citées ci-dessus.
De plus, de par leur formation, ils sont des interlocuteurs privilégiés des autres secteurs d’activité de la pharmacie, notamment pour l’approvisionnement et la gestion des stocks et ils assurent la communication tant en interne qu’avec les clients. Ils peuvent exercer les fonctions de régulation et de supervision de l’activité en production en stérilisation.
Les compétences techniques des préparateurs en pharmacie hospitalière permettent de recentrer les cadres de santé sur les fonctions qui leur sont attribuées au sein des établissements de santé.
Les missions confiées sont celles de référents en stérilisation à savoir :
- Formation des opérateurs à l’instrumentation (démontage, lavage, remontage, contrôle) et à la recomposition
- Expertise de l’instrumentation entrant dans les compositions : créations, modifications, prêts
- Pertinence des compositions :
- Homogénéité entre compositions (d’un même bloc, entre blocs)
- Homogénéité des dénominations des instruments et des plateaux opératoires (libellés)
- Homogénéité dans l’organisation des listes des compositions
- Réponse aux questions techniques relatives à l’instrumentation et à la recomposition (modalités de remontage ou démontage, contrôles de fonctionnalité …)
- Référencement des instruments dans le système d’information
- Gestion des instruments lors de la centralisation du stock d’instruments de remplacement en stérilisation, envoi en réparation …
Mai 2017